mercredi 17 mai 2017

Les tribulations d'une malentendante en croisière... solo



À la mi-février, un concours de circonstances a fait que je me suis retrouvée devant le choix d'annuler la croisière dans les Caraïbes dont je rêvais depuis un an, ou y aller quand même, mais seule. Hummm... Malgré le fait que je suis implantée cochléaire bilatérale, je suis quand même complètement sourde quand j'enlève mes processeurs. Qu'arriverait-il en cas d'urgence, seule dans ma cabine? Ça n'a pas pris de temps à me décider : j'y vais! 


Le Roger Clip-On Mic
Le Roger Pen
Je savais que les outils dont je dispose moi-même (les micros Roger Pen et Roger Clip-on Mic) m'aideraient, et je savais aussi que la compagnie de croisière aurait certainement un système pour sourds à bord. Mais j'étais loin de me douter que ma surdité serait le point central de mes premiers jours de croisière, hi! hi! D'où l'idée d'écrire ce (très long!) billet de blogue pour aider d'autres personnes qui pourraient se trouver dans des situations similaires.
Vendredi, 24 février 2017



C'est maintenant officiel, je serai seule à partir. Ma première priorité est de m'assurer qu'il y aura un système de contrôle de l'environnement du genre Silent Call dans la cabine. Je téléphone donc au Service à la clientèle de Holland America et on me rassure tout de suite : le système sera déjà installé dans ma cabine quand je monterai à bord du ms Koningsdam 😊



Mardi, 28 février, départ de l'aéroport d'Ottawa

Wow! (ou YOW pour les connaisseurs, hi! hi!). Ça doit bien être la première fois de ma vie que je comprends les annonces des compagnies aériennes dans les hauts-parleurs de l'aéroport! Vive les implants cochléaires!

Le Best Western de Fort Lauderdale ne dispose pas d'un système d'alarme pour malentendants. Pas grave, je vais bien dormir quand même.

Mercredi, 1er mars, c'est le grand départ!
Une navette nous conduit au port d'embarquement Port Everglades : pas compris grand chose de ce que le chauffeur a raconté, mais je ne m'en fait pas. Je suis prête et j'ai tous les documents requis.

Arrivée au port d'embarquement, je saisis vite l'ampleur de l'opération consistant à embarquer 2 600 passagers et 1 000 membres d'équipage ! : ouf, qu'il y a beaucoup de monde! On m'assigne le groupe numéro 8 pour monter à bord. Mais j'ai peur de ne pas comprendre l'appel des numéros. Heureusement, je peux voir l'agente de sécurité qui les appelle dans son micro. Je m'installe tout près et tout va bien. Je réussis même à surmonter ma gêne et à parler aux gens autour de moi. Tout le monde est détendu et souriant. Moi je suis plus que souriante, mais loin d'être détendue, hahaha!

Les entendants ne comprennent pas toujours les défis auxquels nous, les devenus sourds, sommes confrontés : est-ce que je vais comprendre les consignes? Est-ce que quelqu'un va m'adresser la parole et pensera que je suis snob parce que je ne réponds pas faute d'avoir entendu? Est-ce que je vais devoir constamment faire répéter parce que mon interlocuteur parle avec un fort accent ou n'articule pas bien (comme 75% des hommes américains!)? 

Je porte fièrement l'épinglette de l'oreille barrée, symbole international des malentendants, que nous vendons à Audition Québec. L'épinglette est pas mal discrète par contre. Va falloir que je convainque mes collègues de créer quelque chose d'un peu plus évident. Pour le moment, je ne parle pas de ma surdité à mes voisins (je sais que ça viendra bien assez vite), et ça ne pose pas de problème.

Je monte enfin à bord, excitée comme une ado à son premier voyage scolaire. Au moment de franchir le portail de sécurité avec ma carte magnétique, oups, on me dit d'attendre un moment, qui se prolonge un peu. Un-oh, que se passe-t-il? Est-ce que le métal dans ma tête ou mon bracelet médical ont fait beeper le détecteur de métal? Est-ce qu'on vient de réaliser qu'il faudra me charger le supplément pour personne seule? Hummmm...

Quelques minutes plus tard, une sympathique employée, Shirley, vient m'accueillir pour me conduire à ma cabine. Elle parle doucement avec un fort accent, mais en lisant sur ses lèvres, j'arrive à comprendre au moins la moitié de la conversation. Mais je me demande toujours pourquoi j'ai droit à ce traitement que les autres passagers n'ont pas. 

Je finis par comprendre à l'arrivée dans la cabine : c'est parce que j'ai des besoins spéciaux, et ils veulent tester le système d'alerte pour sourds, qui est en fait une version récente du système Silent Call (j'ai la vieille affaire à la maison avec lumière stroboscopique, ce qui n'est pas le cas ici). Wow, je suis impressionnée par tant d'attention, et effectivement, à partir de ce moment, les employés feront tout pour me faciliter la vie. Le système ne semble pas fonctionner, c'est tout simplement parce qu'il est mal branché. Je règle le problème et Shirley est toute contente. Moi aussi!

Je me demandais comment ils allaient procéder. Mon inquiétude était de ne pas entendre l'alarme du bateau si jamais elle venait à être déclenchée la nuit. Parce qu'évidemment, lorsque j'enlève mes processeurs pour dormir, je suis complètement sourde. Ils ont simplement installé un détecteur de sons dans la porte à l'aide d'un support fait pour ça. Lorsque que quelqu'un cogne à la porte, qu'une annonce est faite dans le système de haut-parleurs dans le corridor, ou qu'un son fort se fait entendre, les lumières du Silent Call (pas mal discrètes je trouve) se mettent à clignoter, et la pastille sous mes draps vibre. Fort! Hi! hi! Aucun danger que le bateau ne coule sans que je sois alertée!

Nous avons d'ailleurs un "drill", un exercice d'évacuation vers nos points de rassemblement cet après-midi là avant le départ du bateau, et j'ai pu tester le système qui est très efficace!

Il est 13 h (le bateau partira à 16 h) et j'ai faim! Premier arrêt, le buffet. Je suis seule dans ma bulle à une table, et je réalise sur le tard en captant quelques mots que mes voisins sont francophones. Il faut savoir que pour que nous, malentendants, puissions comprendre quelqu'un, il faut lire sur ses lèvres. Alors comme c'est tout à fait impoli de dévisager son voisin de table, il m'arrive fréquemment de penser que les gens se parlent en anglais, alors qu'ils sont québécois comme moi.

Le World Stage, un autre soir,
avec un super spectacle musical
19 h 15, je me rends dans la plus grande salle de spectacle du bateau, le World Stage. C'est un humoriste américain qui est sur scène. Même si je m'assois assez près, de façon à pouvoir lire sur ses lèvres, je réalise assez rapidement que c'est mission impossible : il bouge sans arrêt d'un côté à l'autre de la scène en demi-cercle, et parle à une vitesse affolante. Mais c'est surtout que le son sonne très écho à mes oreilles. Je pars moins de 10 minutes plus tard. Va falloir que je trouve une façon de brancher mon Roger Pen dans leur console de son pour mieux entendre, je vais leur demander demain.

Je me rends sur le pont le plus haut pour explorer un peu le navire à l'extérieur. Wouhouuuu! Je dois tenir mes mains sur mes oreilles fermement pour ne pas que mes processeurs partent au vent! À 10 000$ chacun, il ne faudrait pas qu'ils se retrouvent au milieu de l'Atlantique! Dès demain, je vais tenter de me rappeler de toujours traîner mon bandeau Lululemon pour les tenir bien en place sur ma tête!

Avant de me coucher, je règle le réveil pour 6 h 30 car je veux assister au cours "Morning Stretch", prévu à 7 h.

Jeudi, 2 mars



Oups! Je suis passée tout droit! Je me lève et je me rends compte qu'il n'y a pas d'électricité dans les prises de la vanité. Est-ce parce que le panneau électrique n'est pas assez fort pour tous mes appareils? Je réaliserai le lendemain que c'est parce qu'il faut absolument que la carte d'identité magnétique que l'on nous remet à notre arrivée doit toujours être insérée dans une fente qui alimente toutes les prises électriques de la cabine. Alors comme j'ai toujours besoin qu'un de mes bidules (piles, déshumidificateur, accessoires Roger) soit sur chargeur, ça me prend une carte en permanence. Après avoir expliqué ça au service à la clientèle, il se font évidemment un plaisir de me faire un duplicata! Demandez et vous recevrez!

La lumière de mon téléphone clignote, j'ai un message vocal. Hummm, la préposée du service à la clientèle, qui veut simplement vérifier si tout va bien, est difficile à comprendre car elle a un gros accent (comme tous les employés d'ailleurs). Va falloir que je suggère à la compagnie de trouver à l'avenir une façon de communiquer par textos ou quelque chose du genre...


Je prends mon petit déjeuner sur une terrasse près de la piscine. Mais même à 8 h du matin, la musique est pas mal trop rythmée et forte pour moi. C'est là que la surdité a parfois des avantages : je branche mon Roger Pen dans mon iPhone, et je me shoote du beau André Gagnon tranquille dans mon programme 100% Roger Pen. Je suis totalement coupée du monde extérieur, dans ma bulle, hi! hi!

9 h : je me rends sur le pont extérieur où il est possible de marcher et jogger, ce que je fais en alternance. Ouille! Malgré l'heure matinale, je transpire déjà pas mal. La prochaine fois, je devrai utiliser le clip et le long fil d'antenne qui permet d'éloigner le processeur de ma tête, car dans le passé, j'ai déjà ruiné une pile (à 275 $ !) à cause de la transpiration.




À mon retour dans ma cabine, je place les piles dans le déshumidificateur que j'avais évidement apporté en prévision du temps humide des Caraïbes!


10 h 30 Les passagers qui le désirent ont droit à une visite guidée des cuisines. Ça m'intéresse beaucoup! Mais vais-je pouvoir comprendre le guide? Je prévois le coup et j'apporte avec mon petit micro clip-on et sa lanière. Le guide le met gentiment et sans problème dans son cou, et wow, c'est absolument super! On doit bien être 15 dans notre groupe (il y a plusieurs groupes qui se suivent), et même si je suis très loin du guide, je n'ai aucun problème à comprendre ce qu'il dit (je dois quand même m'aider un peu avec la lecture labiale). 
Le Chef exécutif et mon micro

Mais le plus génial de l'histoire, c'est qu'au moment où il arrive à la hauteur du grand Chef exécutif, qui doit nous adresser quelques mots, le guide lui demande d'attendre un instant, détache la lanière de son cou, et l'attache à celui du Chef. Wow! J'en ai les larmes aux yeux! Merci jeune homme!





Pas une expérience concluante
Midi. Je décide de me lancer et d'aller luncher à la grande salle à manger. Je sors totalement de ma zone de confort en acceptant de m'asseoir avec cinq inconnus à une grande table ronde. J'ai beau placer mon Roger Pen au Centre de la table, ou carrément le tenir et le pointer vers le gentil monsieur américain qui parle sans arrêt en marmonnant, l'expérience est pénible. Le Roger Pen capte beaucoup le son des convives du reste de la salle à dîner. Oh well, tout ne peut pas être parfait.

13 h 15. Je me rends au comptoir du service à la clientèle à qui j'avais demandé si je pourrais brancher mon Roger Pen dans la console de son de leur salle de spectacle. La répone était non, mais ils ont quelque chose à me proposer qui s'est avéré 100 fois mieux! On m'offre un petit appareil appelé « Listen » qui ressemble aux Walkman d'autrefois (aie-je vraiment écrit ça? LOL Je suis vieille!). 


Le système «Listen », prêté par la compagnie Holland America
En arrivant dans une des six salles de spectacle du bateau, je n'ai qu'à peser sur le bouton « Seek », et l'appareil trouve automatiquement le signal du système de son correspondant à cette salle. J'utilise mes propres super écouteurs Sennheiser, qui arrivent directement sur les T-Mic de mes processeurs et WOW !!! La qualité sonore est renversante!

Je soupe seule, question de reprendre mes esprits un peu, hi! hi! 



20 h
Je me rends à la salle appelée « Queen's Lounge » pour l'activité "Meet the officers", où le capitaine nous présente les officiers du navire. Mon système fonctionne bien! Mais les gens doivent me trouver bizarre avec ces écouteurs sur la tête, ça a l'air un peu impoli quand on ne sait pas à quoi ça sert, hi! hi! Mais je m'assume, je m'en fous!


Vendredi 3 mars


Je prépare mon kit pour protéger mon processeur contre la transpiration, car je vais à nouveau faire quelques tours de piste en marche rapide. Comme je n'en ai qu'un seul, je décide d'utiliser mon compartiment avec les piles jetables avec l'autre processeur, comme ça même s'il venait qu'à être endommagé par l'humidité, ça serait pas mal moins grave, car les piles jetables coûtent environ 2 $ la paire et non 275 $ pour une pile rechargeable!


Il est 7 h 45 et ouf! il fait déjà très chaud. Ça paraît qu'on descend vers des destinations pas mal plus chaudes! Il vente beaucoup, mais j'ai évidemment mis mon bandeau, alors je me sens en sécurité.

10 h. Assise à mon spot favori pour déjeuner, je remarque à la table à côté une dame qui me semble très familière. Je l'ai déjà vue quelque part... Elle se penche pour parler à son interlocutrice, et j'aperçois son implant cochléaire. Ah ben mautadit! C'est Danielle Limoges, une bénévole de l'Association des implantés cochléaires du Québec, que j'avais croisé une fois lors de mon témoignage à l'Institut Raymond-Dewar


Nous sommes amies Facebook, mais on ne s'est vues en personne que cette fois-là. Je n'en crois pas mes yeux, le monde est petit! Après tout, nous sommes sur un immense bateau de croisière au beau milieu de l'Atlantique!


Chics madames pour un souper à la grande salle à dîner
Alors que pensez-vous qu'il arrive quand deux implantées cochléaires se rencontrent en personne pour la première fois? Jase-jase-jase-jase, hahaha! Nos expériences, nos joies, nos frustrations, etc. On a dû parler une bonne heure et demie non-stop, hi! hi! 

J'ai ensuite fait la connaissance de son époux Robert, très patient et compréhensif comme beaucoup de conjoints de malentendants!

Par la suite, nous avons partagé quelques repas à la salle à manger, des apéros dans nos cabines respectives, c'était vraiment agréable de pouvoir parler français en compagnie de gens qui vivent la même chose que moi!

4 mars
Je suis toute excitée, nous touchons terre pour la première fois depuis notre départ il y a deux jours et demi. Nous sommes à Saint-Martin, une île dont la moitié appartient à la France, et l'autre moitié à la Hollande. Je me précipite à l'endroit où se trouvent les taxis collectifs et en deux temps trois mouvements, je me retrouve avec sept autres passagers, dont deux québécois.



Je m'étais assise complètement à l'arrière du véhicule. Duh !
Je ne sais pas à quoi j'ai pensé, mais je m'assois tout à l'arrière du véhicule. Euh... allo, Jeanne? Tu es malentendante, tu te rappelles? Hahaha! Au moins je vois les lèvres du chauffeur/guide dans le miroir, mais quand même. Je profite de notre première halte pour lui demander de porter mon cher micro Clip-On, et tout rentre dans l'ordre, surtout lorsqu'il s'aperçoit qu'il y a des québécois à bord et qu'il poursuit ses commentaires dans un excellent français!


Lorsqu'on voyage, il ne faut pas avoir peur de demander aux guides touristiques de porter les microphones (Phonak ou autres compagnies) qui nous aideront à mieux comprendre leurs commentaires. C'est tellement plus agréable!

5 mars 
Il ne faut pas avoir peur de piler sur son orgueil, hi! hi!

Après y avoir passé la journée, le bateau longe l'île de Sainte-Lucie et le guide touristique officiel du navire nous commente la vue du volcan Qualibou, mieux connu sous le nom de Soufrière. Le hic : il me tourne le dos, je ne comprends pas grand chose, et ce n'est pas une salle branchée sur mon petit bidule. Bon, je dois donc piler sur mon orgueil, et profiter d'un moment de silence pour lui demander, devant au moins 100 personnes, de porter mon micro Clip-On. Bien sûr il accepte, et la suite de la conférence est pas mal plus agréable à mes oreilles. Y faut c'qui faut!

6 mars


Nous sommes à la Barbade (magnifique!). Cette fois-ci, je ne fais pas la même erreur qu'avant-hier, et je m’assois carrément sur le siège avant, directement à la... gauche du guide (eh oui, nous sommes dans une ex-colonie britannique). Il parle fort et bien, pas besoin de micro, et superbe visite.

7 mars
Je tente ma chance à nouveau dans la grande salle à manger. Il est passé 13 h, il y a donc beaucoup moins de monde, et je demande à être assise à une table de quatre. Excellente stratégie! Beaucoup moins de bruit ambiant, et en plus, je suis avec un charmant couple âgé, ils sont du Texas. Le monsieur est malentendant et appareillé, alors bien sûr, son épouse parle posément et articule clairement tout naturellement. C'est super!


Après l'apéro dans ma cabine, Danielle, Robert et moi décidons d'aller au cinéma : chaque soir, on projette un film sur l'écran géant à côté de la piscine. Le système de son n'est pas branché à mon système « Listen », il n'y a évidemment aucun moyen d'avoir des sous-titres, mais ce n'est pas trop grave : c'est le fameux film « Sully » avec Tom Hanks sur le vol qu'il a miraculeusement fait atterrir sur la rivière Hudson. Comme je connais l'histoire, c'est facile à suivre, hi! hi!


C'est plus facile d'apprécier un film non sous-titré
quand on sait comment ça fini, haha!
9 mars

Les conditions climatiques (des vents très très forts) font que notre itinéraire est modifié, et nous sommes à San Juan, Porto Rico, destination pas prévue au départ. Wow, quelle magnifique ville! Mais que de vent, hi! hi! Ce n'est pas ma tuque que je dois attacher avec de la broche, mais mon chapeau Tilley!

Je parcours la vieille ville en Trolley, mais à un moment donné la pluie tombe carrément à l'horizontale! Oups! Je ne cours aucun risque et j'enlève carrément mes deux processeurs pour les ranger dans mon sac à dos. Je suis donc complètement sourde. J'avertis mes voisines de siège, qui devront me dire si elle descendent avant moi car je bloque le chemin. Je leur demande de me toucher le bras, simplement.

11 mars

Nous sommes à Half Moon Cay, une île des Bahamas qui appartient à Holland America. La mer est magnifique. Je déteste me baigner, mais là je ne peux manquer cette occasion. Alors on se donne rendez-vous, Danielle, Robert et moi, pour passer la journée ensemble, ce qui nous permettra d'enlever nos processeurs et de les laisser sur nos chaises de plage en toute sécurité. C'est rare que je me mouille les cheveux lorsque je me baigne, car je dois attendre qu'ils sèchent un peu avant de remettre les processeurs, mais là je m'en donne à coeur joie. Le plus drôle est que puisque Danielle et moi sommes expertes en lecture labiale, nous pouvons converser sans problème, hi! hi!


Le bonheur de pouvoir se baigner dans la mer, même si cela signifie se couper
du monde sonore (à moins d'avoir le processeur Neptune, qui permet d'aller sous l'eau,
mais ce n'est pas dans mes plans, haha!

Une magnifique fin de croisière pour moi (car eux continuaient encore 11 jours!) avec
Danielle Limoges et son époux Robert

S'assumer et foncer!

Alors c'est ainsi que se termine ce long récit dont l'unique but est de vous démontrer que même avec une perte auditive, c'est possible de voyager seul(e). Il faut mettre son orgueil de côté, s'assumer, et prendre sa place en demandant les ajustements requis. Le résultat est fabuleux!


Magnifique port de Charlotte Amalie, Iles Vierges américaines